Le premier appareillage relevait plus du bricolage que de la rigueur scientifique il fallait coûte que coûte produire ces rayons X avec les moyens du bord: tubes de Crookes, machines électrostatiques, bobines de Ruhmkorff, voir même piles. Ainsi, en raison du rendement déplorable des premières "ampoules à rayons X" Il fallait 60 minutes de pose pour radiographier un coude, 5 heures pour obtenir une image juste valable pour radiographier un bassin ! Pour les malchanceux qui n'arrivait pas à se procurer un tube de Crookes (denrée très rare à l'époque) on s'aperçut qu'il suffisait d'une simple ampoule d'Edison (ampoule électrique) qui, alimentée en haute tension émettait des rayons X (le système ne fut pas exploité OUF !!). Le fait est qu'a l'époque, les rayons X n'étaient produits qu'avec des tubes électroniques c'est-à-dire sans cible et ce sont les électrons frappant la surface du tube de Crookes qui engendraient les "X".
En plus des rayons qui invisiblement arrosaient patients, et opérateurs, s'ajoutaient la lueur du faisceau cathodique, les éteincelles parcourant les fils à nu qui courraient le long des murs et plafonds, le vacarme des divers rupteurs et machines électrostatiques, les vapeurs des batteries nécessaires à l'obtention de la haute tension
Une salle de radiologie vers1900 ---------- Réalisation d'un cliché
La radioprotection était inexistante à cette époque, les tubes radiogènes n'étaient pas protégés. Les pionniers de cette métode de diagnostiques furent très vite atteints de radiodermite, dont certaines atteintes sévères les conduisirent jusqu'à la mort.
Un cas de radiodermite…….!!!!