La tomographie fut une des premières révolution de la radiologie. Il s'agissait alors d'isoler un plan de coupe au sein d'un volume en combinant mouvements du tube et de la cassette.
Principe
La source de rayon X (S) et le film se déplacent simultanément de façon opposée autour d'un axe de rotation. Pendant le "balayage" c'est-à-dire le déplacement du couple source film la projection (P1) de l'objet 1, situé sur le même plan que l'axe de rotation, est toujours au même emplacement sur le film, alors que la projection (P2) de l'objet 2 qui n'est pas sur le plan passant par l'axe de rotation du système n'aura jamais deux fois son image au même emplacement sur le film, il en est ainsi pour tous les points ne passant pas par l'axe de rotation. On obtenait un cliché montrant l'image d'une "tranche" de l'objet à étudier dont la qualité de l'image était satisfaisante malgré les nombreuses traînées de balayage engendrées par la projection des structures ne passant pas par l'axe de rotation de l'appareil.
Ce système dit de balayage linéaire est le plus simple, la technique sera améliorée par l'introduction de balayages complexes, combinaisons de mouvement linéaires et circulaires tel que le proposa le polytome.
"POLYTOME"
Dès les années 1950 un grand bouleversement se produit avec l'arrivée de techniques nouvelles. On eut l'idée de remplacer le couple écrans film par un tube analyseur capable de transformer l'image d'un écran renforçateur en signal électrique. L'amplification(d 'un facteur de 1000 à 3000) permis de réduire l'intensité nécessaire à l'obtention d'une image avec les habituels écrans luminescents. De telle façon la dose de rayonnement devint négligeable(pour l'époque).De plus l'image peut être enregistrée sur une caméra. Un grand progrès technologique, un grand progrès pour le patient grâce aux tables télécommandées avec amplificateur de brillance. On peut dès à présent parler d'imagerie, car on peut transférer des images grâce à un réseau vidéo et maintenant par fibres optiques.
L'image analogique c'est à dire l'image plan résultant de la projection directe sur un film cède la place à l'image digitale ou numérisée dont chaque point possède une position donc des coordonnées et, une teinte de "gris biens définies. Chaque image est reconstruite points par points par calcul, les données des images peuvent être distribuées sur différentes stations de travail reliants divers appareils de radiodiagnostic : IRM, SCANNER, GAMMACAMERAS. On peut ainsi additionner des images de différentes provenances afin d'affiner un diagnostique.
La numérisation appliquée aux tables télécommandées
Une radiographie restait cependant qu'une projection d'une structure tridimensionnelle sur un plan : le film! Malgré les progrès apportés par la tomographie et ses inconvénients(supplément d'irradiation, moindre contraste) c'est l'ordinateur grâce aux travaux de Cormack et Hounsfield, que va naître la" computed tomography" ou tomographie assistée par ordinateur soit : LE SCANNER.
L'image argentique telle qu'on l'utilise actuellement n'est pas sans contraintes :
Il est paradoxal, à l'époque du scanner, de la rmn, de l'angiographie numérisée et autres écographes, qui donnent à l'origine une image numérique, donc facile à archiver (ordinateur, disques optiques) et à exporter ou à importer dès que l'on est connecté à un réseau, que l'on continue à "noircir" du film radiographique.
Un standard de transfert d'image est reconnu par les différents fabriquants de matériel radiologique. L'idée est de remplacer le négatoscope par un écran d'ordinateur. Grâce à un logiciel de visualisation l'image est lisible telle qu'elle a été produite et peu être retravaillée. Elle peut surtout être envoyée n'importe où dans l'univers.
Ce standard de transfert d'image est le " DICOM3 ARC/NEMA " .
Habitudes et mentalités seront longues à faire évoluer, mais le passage au "tout numérique" est inéluctable.